Alors qu’il s’apprête à désigner les sites retenus dans le cadre du deuxième concours Inventons la métropole, le président de la Métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, dresse le bilan du premier opus.

Quel bilan tirez-vous, six mois après, du premier concours d’urbanisme Inventons la Métropole ?

Qui aurait pensé que ce genre d’opération puisse se faire en un an ? Nous avons reçu 412 projets. Nous en avons retenu 51. Nous avons été particulièrement rigoureux sur le choix des sites. S’il y avait un doute sur la maîtrise du foncier, le dossier était écarté. Même exigence en ce qui concerne le respect de l’environnement. Un cahier des charges très strict a été défini, que tous les candidats se sont engagés à respecter. Et 7, 2 Mds€ de financements privés sont assurés. C’est le plus grand concours européen en matière d’urbanisme et d’architecture et nous l’avons mené à bien dans un temps record. J’en suis très fier. Alors que certains doutaient, les maires, de tous bords, nous ont fait confiance. Et ils ont eu raison.

Un suivi est-il assuré par la MGP ?

Une équipe dédiée – dont le nouveau directeur doit être recruté dans les semaines qui viennent – suit l’avancée de chaque dossier avec les services d’urbanisme des mairies. Ces dernières doivent nous prévenir en cas de problème. Et pour l’instant, ça n’a pas été le cas. Il faut que le dialogue se noue entre la mairie et l’aménageur. A partir du moment où celà est fait, il n’y a pas de souci, ça avance, un calendrier peut être établi. C’est ce qui se passe.

Quels sont les délais prévus pour la réalisation des différents projets ?

On considère qu’il faudra six ans pour mener à bien la totalité des 51 projets. Six ans pendant lesquels 60 000 emplois seront créés pour travailler à la construction. Et l’on estime à 50 000 le nombre d’emplois générés une fois l’ensemble terminé, en 2023.

Le lancement d’un deuxième concours n’est-il pas prématuré ?

Au départ je n’y pensais pas. Mais tout le monde a été bluffé par notre réussite. Et j’ai vu rapidement les aménageurs venir me voir pour me demander quand j’allais lancer un deuxième concours. Des maires aussi, dont certains n’avaient pas été candidats lors du premier concours. Alors je me suis dit : pourquoi pas ? Une trentaine de communes ont proposé plus d’une quarantaine de sites au total pour ce deuxième concours. Nous avons visité l’ensemble des terrains et déciderons ce vendredi lesquels seront retenus. Certainement entre 30 et 35. Mais attention, même s’il y en a moins, il n’y a aucune raison que les projets qui y seront aménagés soient moins ambitieux. Au contraire.

Source : Le Parisien

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