Joinville-le-Pont
Illustration Eiffage Amenagement

Après un remembrement foncier complexe, l’aménagement de la ZAC des Hauts-de-Joinville par Eiffage arrive à mi-chemin.

Les négociations foncières viennent d’être bouclées. Eiffage, qui a été retenu comme l’aménageur du projet de la ZAC des Hauts-de-Joinville en 2008, peut souffler. Le foncier est enfin maitrisé. Le programme, qui prévoit 35.000 m2 de logement et 5.000 m2 de commerces, sera réalisé dans son intégralité. Cette zone centrale de Joinville-le-Pont, qui intègre la rue principale, où sont situées mairie, école et gare RER, était vieillissante. En 2000 déjà, l’ancien maire, Pierre Aubry (UMP), avait dessiné un projet de revitalisation. Huit ans plus tard, le nouvel édile, Olivier Dosne (LR), reprend le dossier en apportant quelques modifications : il conserve la place historique, qui devait être détruite, et met l’accent sur la mixité sociale, en réduisant le nombre de logements sociaux prévus initialement, qui passera à 10 % des 560 logements. Pour expliquer cette démarche, la Ville met en avant son taux de 27,02 % de logements sociaux (la loi en impose 25 %). Située au bout du bois de Vincennes, près de Saint-Maure-des Fossés qui bénéficiera d’une gare du Grand Paris Express (ligne 15 sud), Joinville-le-Pont veut profiter de son bon emplacement géographique pour attirer jeunes cadres et classe moyenne.

Opérations de relogement

Malgré les changements politiques, le programme reste assez similaire. « Dans les grandes lignes, le plan masse n’a que peu évolué, et la programmation est restée la même », souligne Nicolas Gravit, directeur d’Eiffage Aménagement. La partie délicate du dossier est ailleurs. Elle réside dans la « complexité foncière ». Si la Ville est propriétaire de la moitié du terrain, le reste se partage entre une quinzaine de propriétaires et une trentaine de locataires habitants, dont des commerçants. L’aménageur peut s’appuyer sur l’arrêté d’utilité publique délivré le 7 juillet 2010, qui autorise les expropriations en cas de nécessité. Finalement, Eiffage n’en fera pas usage. « Mais une telle situation foncière implique un grand investissement en temps et une prise de risques pour l’opérateur privé », relève Nicolas Gravit. Pour faire avancer l’opération, en même temps que le relogement des habitants en concertation avec les services de la Ville et les agents immobiliers, l’aménageur a procédé par « opérations tiroirs » pour les six îlots. Le premier îlot a été livré en 2013, le second en 2015, le troisième vient de l’être. Les trois autres s’enchaîneront jusqu’à la fin 2018. Un des enjeux de l’opération consiste à redynamiser les commerces de centre-ville, qui seront situés en pied d’immeuble. Monoprix, arrivé en 2013, a servi de locomotive pour attirer les enseignes. En 2014, la municipalité a par ailleurs adopté une délibération donnant au maire le droit de préempter les baux et fonds de commerce afin de favoriser les installations de commerces de bouche. Ont suivi l’implantation d’une boulangerie-pâtisserie, d’un traiteur, et de deux brasseries. De quoi faire revivre le centre-ville.

Source : Les Echos - Marion Kindermans
Photo : Eiffage Amenagement

 

Article précédentDéplacement à Tokyo du Président de la Métropole du Grand Paris
Article suivantRueil-Malmaison – Mobipôle ouvre une nouvelle voie au multimodal